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Fire Punch n° 1 (Tatsuki Fujimoto)

note: 4La vengeance est un plat qui se mange... (très) chaud ? Les bibliothécaires - 14 octobre 2017

Avec un titre pareil, on pourrait s’attendre à un énième manga de super héros en costume affriolant, protégeant la veuve et l’orphelin... Et pourtant, il n’en est rien.
Voici le speech : le monde est en train de mourir dans un froid glacial. Certains membres de la population possèdent des pouvoirs qui les aident à survivre, mais ce sont surtout des outils pour exploiter les autres. Ou même se faire exploiter. Quant aux humains normaux, ils servent d'esclaves au mieux, de combustible au pire.
Agni et sa soeur, Luna, font partis de ces « élus » et possèdent la faculté de se régénérer. Agni utilise ce pouvoir pour nourrir les habitants de son village. Pourtant cela ne suffira pas à les préserver du terrible malheur qui va s’abattre sur eux… Agni sera le seul survivant du massacre qui a brûlé tous ses proches. Il part alors dans une quête effrénée pour assouvir sa soif de vengeance !

Bien que l’histoire paraît somme toute assez classique, la grande force de Fire Punch réside dans sa volonté d’aller toujours plus loin : ainsi on explorera des thèmes hautement dérangeants tel que l’esclavage, le cannibalisme, l’inceste et bien d’autres, Fire Punch décrit avec brio toute l’horreur dont l’espèce humaine est capable en situation de crise.
Ce manga s’adresse à un public mature et averti (16 ans et +), les scènes violentes (aussi bien sur le plan physique que moral) sont courantes et les plus sensibles pourraient ne pas être à l’aise.
Pour peu que ces quelques obstacles ne nous aient pas refroidi, on se délecte des (més-) aventures d’Agni le vengeur enflammé et nous le suivons tel un papillon de nuit traquant inlassablement la moindre petite lueur dans l’obscurité.
En conclusion, Fire Punch, c’est dur, ça fait grincer des dents, mais c’est diablement bon et on en redemande. T. V.